Crédit photo : Grand Chambéry 

Grand Chambéry a pris la décision de renouveler l'exploitation de son réseau de bus par le biais d'une délégation de service public, malgré l'opposition qui préférerait une gestion par une société publique locale, à l'instar d'Annecy. Alors que le contrat avec Keolis se termine en 2024, plusieurs acteurs politiques ont exprimé leur souhait de passer à une gestion directe des transports en commun.

Un bureau d'études a été mandaté pour comparer les différentes options de gestion, en se basant sur les retours d'autres agglomérations de taille similaire. L'objectif ultime est de créer un réseau de bus commun avec Grand Lac et Cœur de Savoie à partir du 1er janvier 2030, couvrant Montmélian à Grésy-sur-Aix. Pour atteindre cet objectif, un syndicat mixte des mobilités sera créé. Malgré les préférences de l'opposition, l'Agglomération a décidé de maintenir le mode de gestion par délégation de service public (DSP), confiant ainsi à une entreprise le transport urbain, périurbain, scolaire, saisonnier, à la demande, des personnes à mobilité réduite, voire la gestion des parcs relais.

La DSP est privilégiée afin de se prémunir contre les aléas financiers, tandis que Grand Chambéry conserve la responsabilité de la politique générale des transports et de la tarification.

Cette décision a suscité des divergences, avec quatre oppositions et dix abstentions lors du vote au conseil communautaire. Certains acteurs mettent en avant les avantages de la gestion directe, comme cela se fait dans d'autres collectivités telles qu'Annecy, Avignon, La Rochelle et Saint-Nazaire, soulignant que cela facilite la prise de décision, le contrôle et la rapidité de mise en œuvre des projets.

Cependant, compte tenu du rapprochement prévu avec Grand Lac dans cinq ans, qui a également opté pour une DSP, il a été décidé de maintenir ce modèle pour assurer la cohérence des calendriers.

En attendant la création du futur réseau de bus commun, l'opposition souhaite voir une amélioration de l'offre de transport, notamment entre Grand Lac et Grand Chambéry, ainsi que dans le sud de l'agglomération.