Une brèche a été créée dans le mur qui sépare la rue Abbé Marius Hudry de la nouvelle plateforme de travail et de logistique. 

Il y a plus d’un an, Didier Richon annonçait son intention de racheter le Château Rouge et, après sa rénovation, d’y aménager un restaurant et des logements hôteliers. La construction simultanée d’un parking avait semé le trouble chez les riverains qui, après avoir initié une pétition, ont déposé deux recours auprès du tribunal administratif, portant un sérieux coup d’arrêt au projet.
Didier Richon ébranlé… mais Didier Richon nullement démotivé. Jeudi dernier, il a signé la vente du Château Rouge et n’a pas tardé à investir ses nouveaux terrains. Avec l’autorisation de la ville, avec son fils, il a pratiqué une ouverture dans le mur qui sépare la rue Abbé Marius Hudry de la parcelle susceptible d’accueillir potentiellement un parking : « Nous avons créé une plateforme de travail et de logistique indique-t-il ». La métamorphose est impressionnante. Là où il n’y avait que gazon et mauvaise herbe, le terrain a été dévégétalisé et modelé de manière à permettre le passage des piétons pendant une partie du chantier et créer une rampe d’accès pour acheminer le matériel dans la cour arrière du château : « Le mur de séparation qui surplombe l’actuel sentier des vignes menace de s’écrouler. Nous allons le démolir et réaliser un accès par lequel seront acheminés les matériaux nécessaires au chantier. Le but est de minimiser les nuisances pour les Conflarains et préparer au mieux le terrain pour que les entreprises puissent intervenir dans les meilleures conditions possibles ».
Le terrain criblé
Une fois les travaux du château achevés (ils pourraient commencer avant la fin de l’année), le mur de séparation sera reconstruit « et sécurisé. Nous y installerons un escalier de manière à ce que les visiteurs puissent non seulement accéder au sentier des vignes par le chemin actuel, mais aussi en passant par le château ! »
Afin de réhabiliter le château et ses murs le plus fidèlement possible, Didier Richon a ce qu’il appelle criblé la terre : « Sous le château, les végétaux dissimulaient une décharge constituée de tous les matériaux cumulés de la destruction, en 1950, d’une tour qui menaçait de tomber. Nous avons récupéré et trié toutes les pierres pour éviter tout apport minéral extérieur et demeurer dans les tons du site »
Et les voisins dans tout ça ? « Je ne fais que rénover le bien que j’ai acquis. Honnêtement, j’ai bon espoir d’aller vers de meilleures relations. Je crois en la détermination d’un accord et une meilleure compréhension de tous ».