Avec le retour de l’automne, les sous-bois se remplissent de champignons. Pour profiter pleinement de cette activité sans nuire à l’équilibre de la forêt, l’Office national des forêts (ONF) rappelle quelques bonnes pratiques.

Une cueillette encadrée par la loi

La cueillette est autorisée en forêt domaniale (propriété de l’État) dans la limite d’un usage familial, et à condition de ne pas dépasser 5 litres par personne et par jour.

En Savoie, cette pratique est encadrée par le Code forestier et par l’arrêté préfectoral DDT /SEEF n°2021-0496, qui réglemente la cueillette des champignons et des espèces végétales patrimoniales.

Elle doit être modérée, car en principe, une autorisation préalable du propriétaire est nécessaire (article 547 du code civil). 

En effet, toutes les forêts publiques ont un propriétaire, qu’il s’agisse d’un Etat, une région, un département ou une commune. 

Que risque-t-on en cas d’infraction ?

- Au-delà de 5 litres par personne (panier de 5kg environ) la cueillette devient frauduleuse

- Entre 5 et 10 litres : amende de 135 € (article R163-5 du Code forestier)

- Au-delà de 10 litres : délit puni de 3 ans de prison et 45 000 € d’amende (articles 311-3 du Code pénal et L163-11 du Code forestier)

Les recommandations de l’ONF pour une cueillette en toute sécurité

- Informez vos proches de votre destination. Tous les ans, les secours sont déclenchés pour rechercher des cueilleurs de champignons égarés.

- Se renseigner sur le lieu de cueillette. Bien vérifier que vous avez l’autorisation de ramassage et quelles sont les quantités maximums autorisées.

- Cueillir des champignons de taille adulte et en bon état.

- Pour prélever un champignon, il faut l’arracher en entier et non le couper. Le pied du champignon contient d’importantes informations (forme de la base du pied, couleur…) qui permettent son identification. Cependant, il faut prendre garde à ne pas arracher de grosses mottes de terre : l’humus est essentiel à la vie du champignon.

- Ne cueillir que des espèces connues et bien trier le panier à la lumière pour vérifier la récolte.

- Enfin, pour identifier vos champignons, les applications sur téléphone sont fortement déconseillées. Il est indispensable de demander l’avis d’un spécialiste, pharmacien ou mycologue en cas de doute sur une espèce.

Retrouvez la charte du promeneur « J’agis pour la forêt » sur onf.fr