© JA 73

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Les Jeunes Agriculteurs de Savoie et la FDSEA des Savoie se mobilisent à nouveau en cette fin d’année 2024. Ils dénoncent notamment l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur et l’Union Européenne. Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte de lutte pour une agriculture locale, juste et durable.

Le Mercosur (Marché commun du Sud) est une organisation économique regroupant plusieurs pays d’Amérique du Sud, dont le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay, avec pour mission principale de promouvoir le commerce et la coopération économique entre ses membres. Initiées au début des années 2000, les négociations entre l’Union européenne et le Mercosur ont abouti à un accord de principe en 2019. Cependant, des réticences exprimées par plusieurs pays des deux blocs ont jusqu’à présent empêché sa signature officielle.

“Même produits, mêmes normes !”

Ces produits issus des pays d’Amérique du Sud ne respectent pas les mêmes normes que celles imposées aux agriculteurs européens. Pour les syndicats agricoles, cet accord représente une concurrence déloyale et une menace pour la souveraineté alimentaire européenne.

Sous ce slogan, les agriculteurs savoyards réclament des règles de commerce équitables, où les produits importés doivent répondre aux mêmes exigences que ceux produits en Europe. Ils insistent sur la nécessité de défendre la souveraineté alimentaire européenne et de soutenir une agriculture locale, respectueuse des consommateurs. Depuis ce dimanche soir, les agriculteurs mènent une première opération de bâchage de panneaux, en inscrivant certaines de leurs revendications.

La mobilisation se poursuit ce lundi 18 novembre avec un rassemblement déjà en cours à Albertville, Place du Pénitencier. La FDSEA des Savoie et les Jeunes Agriculteurs des deux départements appellent l’ensemble de leurs réseaux à maintenir la mobilisation jusqu’au 19 novembre, devant les préfectures, sur les ronds-points, et dans les rues.

Cette action s’ajoute à un contexte déjà difficile. Les crises sanitaires (notamment la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) touchant les élevages), les aléas climatiques récents, et une hausse des charges ont fortement impacté les exploitations.

Le message des agriculteurs est clair : pas de passoire pour les produits étrangers, pas de contraintes injustes pour les producteurs locaux, mais plus de reconnaissance et de soutien pour ceux qui nourrissent la population dans des conditions respectueuses des normes et de l’environnement.