© Manifestation des enseignants en mars 2021.

Les principaux syndicats de l'éducation appellent à une grève nationale ce jeudi 1er février en réponse à la crise sans précédent que traverse le service public d'éducation en France.

Les organisations dénoncent le projet gouvernemental "Choc des savoirs", qu'elles estiment être une menace sérieuse pour l'école publique. Jugé issu d'un modèle d'école obsolète et conservateur, il pose les bases d'une école du tri social creusant ainsi l'inégalité des chances.

Les revendications exprimées soulignent des besoins urgents :

• Revalorisation des personnels de l'éducation sans conditions, avec des ajustements immédiats et un plan pluriannuel pour assurer des améliorations à long terme.
  
• Abandon du "Pacte" enseignant.
  
• Création d’un statut de fonctionnaire de catégorie B pour les AESH.
  
• Amélioration des conditions de travail, notamment la baisse des effectifs dans les classes.
  
• Mise en place d'un plan pluriannuel de recrutement.

Les organisations syndicales demandent également une reconsideration de la réforme, notamment pour les classes de terminales, afin de construire des enseignements plus ambitieux pour les élèves.

La mobilisation vise aussi à mettre en évidence la déconnexion apparente du gouvernement avec les réalités du terrain. Les syndicats alertent sur un État qui n’est pas loin de l’effondrement et ne tient finalement que par la conscience professionnelle de personnels épuisés.

La manifestation nationale du 1er février cherche à susciter un débat sur l'avenir de l'éducation en France, mettant en avant la nécessité d'une école qui ne trie pas les élèves et contribue à leur émancipation par le savoir.