Crédit photo : Simon Soudan

Crédit photo : Simon Soudan

La nuit de lundi 2 septembre à mardi ne s’oubliera pas si facilement pour Simon Soudan, un jeune éleveur de 25 ans installé sur l’exploitation familiale à Yenne. Une attaque de loup a tué trois de ses moutons : « Le matin je suis entré dans le bâtiment pour sortir mes bêtes et j’ai remarqué que mes moutons étaient dans une position étrange, je me suis approché et j’ai constaté les morsures dans leur cou. »

Simon Soudan appelle directement un lieutenant de la louveterie locale ainsi que l’Office français de la biodiversité d’Aiton. Après s’être déplacés, ils confirment immédiatement la provenance de l’attaque, « ils ont même ajouté qu’il s’agissait sûrement d’un gros loup », précise l’éleveur. 

Mais les autorités ne vont pas l’aider : « J’ai appelé la DDT (directions départementales des Territoires) pour faire effectuer un tir de défense par le lieutenant de louveterie, mais il m’a été refusé car mes moutons n’étaient que des moutons de compagnie. Il faut alors que j’attende que le loup s’en prenne à mes bêtes commercialisées, à mes veaux, pour que quelque chose change. » 

Le jeune éleveur veut surtout sensibiliser au danger du loup, « il a tué mais n’a pas consommé, il a tué par plaisir. L’attaque a eu lieu à 300 mètres d’une crèche et à 500 mètres d’un gymnase, la prochaine qu’il reviendra ça ne sera peut-être pas pour un animal ». 

Cette attaque intervient quelques heures à peine après une autre attaque ayant tué cinq moutons sur la commune de Novalaise, à quelques kilomètres de la commune de Yenne.